par didier schneider » Dim Avr 30, 2017 2:39 pm
« -Avez-vous obtenu la compensation des salaires ? Oui, déduction faite des revenus de remplacement non versé par la société à ce jour. Le licenciement a été déclaré nul pour "mesure de Rétorsion prise par l'employeur, le droit d'agir en justice donc d’après vos explications , un droit fondamental bafoué. Dois je aller en cassation pour que ces revenues de remplacement ne soit pas déduit? »
Le cas d’une nullité du licenciement entraîne de plein droit la réintégration sur demande du salarié. Celui-ci a alors droit au paiement d'une somme correspondant à la réparation de la totalité du préjudice subi au cours de la période qui s'est écoulée entre la rupture et sa réintégration, dans la limite du montant des salaires dont il a été privé (cass. soc. 25 janvier 2006, n° 03-47517).
En principe, les revenus de remplacement et les rémunérations perçus pendant cette période doivent être déduits de ce versement (cass. soc. 12 février 2008, n° 07-40413), sauf lorsque le licenciement est déclaré nul pour cause de discrimination (ex. : grève, activité syndicale, état de santé) (cass. soc. 2 février 2006, n° 03-47481, cass. soc. 2 juin 2010, n°08-43277 et 08-43369 ; cass. soc. 11 juillet 2012, n° 10-15905).
Pas besoin d’aller en cassation, vous avez obtenu ce que vous avez demandé. La Cassation n’a pas pour objet de faire exécuter un arrêt d’appel.
« Ordonne la réintégration de M. X au poste de 7 éme échelon,groupe VI. Donc oui. »
Vous devez donc exercer une fonction de ce niveau, et percevoir une rémunération au minima de du 7ème échelon, groupe VI. Je suppose que cet échelon est celui de la convention collective applicable. Les accords salariaux de branche sont accessibles sur internet.
S’il y a des accords d’entreprise sur les salaires minimas, vous pouvez les obtenir soit en demandant aux signataires (l’employeur, les délégués syndicaux s’il y en a). Ces accords sont aussi déposés au greffe du conseil des prud’hommes du siège de l’entreprise, et aussi à la DIRECCTE de ce département.
« -L’arrêt de la Cour d’appel a-t-il ordonné la proposition d’un salaire actualisé laquelle devra être acceptée par la salariée ? Non. le problème aujourd'hui est que la société ma réintégré sur un poste n'ayant pas les mêmes caractéristiques que mon poste d'origine. 35 heures au lieu de 32h00, quatre vacations hebdomadaire au lieu de trois et surtout une perte de plus de 30000 € annuel de salaire du au fait de ne plus faire de nuit complète sur le poste de réintégration. Motif évoqué pas de poste vacant!
-« Quels sont mes recours? malgré des relances auprès de la DRH, celle çi me dit qu'elle est dans son bon droit. »
S’il n’existe en effet aucun poste vacant, l’employeur est tenu de vous en proposer un autre. Votre poste a-t-il disparu ? A-t-il été confié à un autre salarié ? Plus d’activité de nuit ?
La réintégration doit s'effectuer dans l'emploi occupé ou, "si cet emploi n'existe plus ou n'est pas vacant", dans "un emploi équivalent comportant le même niveau de rémunération, la même qualification et les mêmes perspectives de carrière ("Cass. soc. 24 janv. 1990, n° 89-41003) "dans le même secteur géographique" (Cass. soc. 10 déc. 2010, n° 01-45110) que l'emploi initial.
L'obligation de réintégration s'entend dans l'entreprise ou l'UES, mais ne s'étend pas à l'ensemble du groupe (Cass. soc. 15 fév. 2006, n° 04-43282 ; Cass. soc. 9 juil. 2008, n° 07-41845).
Votre recours : vous demandez à votre direction de vous informer de la vacance d’un poste équivalent à celui que vous aviez auparavant.
Une partie du problème vient du fait que la différence de salaire vient du fait que le seul poste disponible est un poste de jour. La réponse de l’employeur mérite d’être justifiée et argumentée. Il lui appartient de prouver ses dires en montrant le listing des postes qui sont équivalents à celui que vous exerciez, avec les caractéristiques des salariés qui les occupent : la nature du contrat (CDD, CDI), l’ancienneté de ces salariés, leur salaire, le tout, sans mentionner leur identité du fait du respect de leur vie privée. Si l’entreprise refuse de fournir ces données, le juge de l’exécution en tirera les conséquences évidentes.