Le sort des demandes prud'homales en 2004
EN 2004, 44,8% des instances prudhomales au fond, et 55,7% en référé, se sont terminées sans examen de la demande au principal.
Les actions prudhomales menées au fond sont majoritairement couronnées de succès : 39,7% sont accueillies en tout ou partie par les formations de jugement et 23,3 % se concluent par des accords, tandis que 22,7% sont rejetées et 14,3% radiées ou abandonnées. En termes de durée, la trajectoire la plus avantageuse pour le demandeur est celle qui se conclut par un accord (6,6 mois, contre 14,5 mois pour un jugement favorable).
Le taux dappel contre les jugements prudhomaux au fond reste élevé (59,7% en 2003), bien quen décroissance par rapport à 2002 (62,3%). En revanche, le taux de pourvoi est faible (12,9% sur les jugements rendus en dernier ressort en 2003).
Dans la majorité des cas, ces jugements seront maintenus en appel, par extinction de linstance avant le prononcé de larrêt (26,1%) ou par confirmation totale (28,8%). Devant la Cour de cassation, ce sont près de huit jugements prudhomaux sur dix qui se trouveront ainsi maintenus et près de neuf arrêts de cour dappel sur dix.
En reconstituant le parcours suivi par 100 demandes aux prudhommes, on peut identifier quatre filières de traitement.
Le plus grand nombre (44,8), passera par une filière très rapide (8,9 mois), clôturée sans examen de la demande au principal. Un peu plus dun quart suivra une filière rapide (14,7 mois), terminée par un jugement qui ne fait lobjet daucun recours. Un quart passera par une filière beaucoup plus longue (33 mois), ponctuée par une voie de recours (appel ou cassation). Enfin, 3,7 demandes connaîtront une filière très longue (53,3 mois), dont lissue ninterviendra quaprès deux recours (appel et cassation).
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avril 2009